Mar 312009
 

Afin de désigner le candidat de la gauche à l’élection présidentielle de 2012, il me semble évident qu’il faille en passer par des primaires ouvertes aux sympathisants. Evident parce qu’un candidat léfitimé par le vote d’une poignée de millions d’électeurs serait en meilleure position, mieux à même de créer une dynamique victorieuse, qu’un candidat désigné au sein de son propre parti par une ou deux centaines de milliers de militants.

Il est même évident qu’il devrait s’agir de désigner le candidat de la gauche, désignation à laquele serait convié l’ensemble du peuple gauche, plutôt que du seul candidat socialiste par les sympathisants socialistes, afin que la gauche se présente unie pour affronter le ou les candidats de la droite.

A ce stade, on peut toutefois fortement douter très fortement que les Verts et le Parti Communiste consentent à prendre part à cette aventure, ils considèreront avoir trop à perdre à n’être pas directement représentés à l’élection présidentielle – et je n’évoque pas même le cas Besancenot, dont le NPA n’a aucune intention de s’inscrire dans une démarche collective de toute la gauche et dont le seul objectif électoral est de scorer : à 10%, le facteur sera content et se contrefout de ce qu’il pourra advenir ensuite.

Il faudra pourtant essayer, tenter de convaincre l’ensemble des partis de la gauche de se mettre d’accord sur l’organisation de primaires ouvertes à tout le peuple de gauche et à l’issue desquelles un candidat unique serait désigné et une plateforme de gouvernement commune serait élaboré. On pourrait même imaginer que les résultats de telles primaires fourniraient une base pour la désignation des candidats aux législatives, qui suivront immédiatement les présidentielles.

Cependant, si une telle démarche collective s’avérait impossible – ce qui serait tout à fait regrettable – cela ne devra pas fournir prétexte aux socialistes à se replier sur eux-mêmes, et il faudra alors organiser des primaires ouvertes aux sympathisants socialistes pour la désignation du candidat socialiste – cela devrait d’ailleurs permettre à celui-ci de partir avec un surcroit de légitimité sur l’ensemble des autres candidats que les autres partis de gauche désigneront dans leur coin, et limiter donc la déperdition de voix lors du premier tour de la présidentielle.

Voilà pour le principe. Reste à déterminer quelques modalités, et en particulier ce qu’est un sympathisant socialiste. La réponse est là plutôt simple : il s’agit de toute personne de plus de 16 ans qui se déclarera comme tel, et à la seule condition qu’elle soit résidante en France depuis au moins cinq ans. 16 ans afin d’associer le plus largement possible une jeunesse à une campagne présidentielle qui la concerne et dont elle saurait être un moteur puissant. Résidant en France depuis au moins cinq ans parce que nous sommes de gauche.

Inutile de broder davantage. Ajouter seulement que sur ce point, comme sur tant d’autres, les socialistes auraient grand tort de se montrer frileux et timorés, recroquevillés autour d’eux-mêmes.

Où l’on parle de : Des primaires à gauche ?


Rien que des mots !